Le prince laissa, dans un coin, son valet de chambre et la négresse, et ne
s’occupa plus que de Kilyému dont la beauté enfantine et grave à la fois
l’enchantait.
Il l’embrassa tendrement et, de temps à autre, pendant cette belle nuit
d’amour, on entendait le bruit du bombardement. Des obus éclataient avec
douceur. On eût dit qu’un prince oriental offrait un feu d’artifice en
l’honneur de quelque princesse géorgienne et vierge.
Kilyému était petite mais très bien faite, son corps était jaune comme une
pêche, ses seins petits et pointus étaient durs...